Véritable phénomène Outre-Atlantique, l’alimentation paléo compte de nombreux(ses) ambassadeur(rices) convaincu(es). Le principe ? S’inspirer du régime alimentaire de nos ancêtres du paléolithique pour retrouver les bases de l’alimentation.
Les racines de l’alimentation paléo
L’alimentation paléo, de « paléolithique », n’est pas un régime amincissant, mais un régime alimentaire. Il est basé sur l’hypothèse élaborée dès 1985 par le Dr Boyd Eaton, un anthropologue médical de l’Université d’Emory, à Atlanta, puis repris à la fin des années 90 par le Dr Loren Cordain, professeur au département des sciences de la santé et de l'exercice à l'université d'État du Colorado. Détaillé dans son livre Le régime Paléo, il est dès lors popularisé par une pléiade de stars.
Le principe ? Selon le Dr Boyd Eaton, les besoins nutritionnels de l’être humain seraient déterminés par ses gènes. Ces gènes n’ayant quasiment pas changé en 40 000 ans, le régime alimentaire de nos ancêtres du paléolithique resterait donc la référence nutritionnelle. Or les hommes du paléolithique ne connaissaient pas l’agriculture, se nourrissaient exclusivement de ce que la nature leur offrait, n’utilisaient ni sel ni sucre et ne consommaient ni pesticides, ni OGM, ni antibiotiques.
L’alimentation paléo vise donc à retrouver l’équilibre naturel des chasseurs cueilleurs en s’approchant autant que possible de leur régime alimentaire. Basé sur les résultats des analyses d’ossements retrouvés en Afrique Orientale, il est donc à deux tiers végétal, un tiers animal, sans aliment industriel ou transformé. Selon le Dr Loren Cordain, il serait ainsi plus riche en protéines, en fibres et nutriments qu’un régime occidental contemporain, mais moins riche en glucides, sodium et graisses saturées.
Que manger avec l’alimentation paléo ?
Le régime paléo exclut tous les produits non naturels et transformés. Les fruits et les légumes, la viande, les œufs et le poisson en sont la base. Attention, en revanche, chacun est soumis à des critères de sélection stricts : les fruits et légumes doivent être de saison, les produits d’origine animale issus de bêtes élevées en liberté, la viande maigre pour se rapprocher des propriétés nutritionnelles du gibier de l’époque. Et tous les aliments devraient idéalement être bio, afin d’éviter les substances inexistantes au paléolithique !
La spécificité la plus disputée de l’alimentation paléo est son éviction totale des céréales et légumineuses, quelles qu’elles soient. Les produits laitiers sont également exclus, qu’il s’agisse de lait, de yaourts, de beurre ou de fromage. Les aliments industriels sont quant à eux totalement bannis, des chips jusqu’aux pizzas en passant par les sauces ou les biscuits. Et si les pommes de terre peuvent être consommées avec modération, le sel devrait en principe disparaître.
Peut-on adopter facilement une alimentation paléo ?
Les menus paléo sont pauvres en sel, sans gluten, non transformés et riches en nutriments. Ils offrent en retour une faible diversité et imposent un bouleversement des habitudes alimentaires. L’alimentation paléo est considérée comme un régime alimentaire restrictif, souvent difficile à suivre et parfois monotone. Il est incompatible avec une alimentation végétarienne ou végétalienne, est inadapté aux enfants et reste l’objet d’avis partagés au sein de la communauté scientifique. Conclusion ? Si vous décidez de vous pencher sur la question, faites appel à un spécialiste de la nutrition qui saura l’adapter à vos besoins spécifiques afin d’éviter tout risque sur la santé.