Nouvelle venue dans la panoplie des sportifs, la méditation peut influer sur la concentration ou la récupération, la gestion du stress ou de la douleur et sur la qualité de vie en général. Un nouvel outil que nombre d’amateurs ou de professionnels mettent déjà en pratique, résultats à la clé.
Sport et méditation, une association complémentaire
La méditation, notamment de pleine conscience, consiste à entraîner l’esprit à se concentrer uniquement sur l’instant présent. Le mental développe ainsi la capacité à faire abstraction de l’environnement et de ses distractions, qu’il s’agisse de préoccupations personnelles, d’angoisses de performance ou du regard extérieur. Considérée comme un véritable entraînement, cette méthode ancestrale permet d’être plus à l’écoute du corps et de ses ressentis, de stabiliser l’attention, d’améliorer la concentration, de mieux analyser et de mieux gérer les émotions.
Et dans le domaine du sport ? Utilisée à la fois en tant que préparation mentale et aide à la récupération, elle limite l’impact du stress sur les résultats, concentre l’attention sur les mouvements et les sensations physiques, aide à mieux intégrer les nouvelles informations et à se détendre après l’effort. Résultat, les entraînements et les apprentissages sont plus efficaces, la pression des compétitions ou des échecs mieux gérée, les erreurs et blessures moins fréquentes !
Les sportifs et la méditation
Si la méthode est ancestrale, son application au domaine du sport ne l’est pas. Dès les années 90, l’entraîneur de basketball américain Phil Jackson était moqué pour son recours à la méditation au sein des équipes de NBA, parmi lesquelles Shaquille O’Neal, Michael Jordan ou Kobe Bryant. La pratique a pourtant peu à peu imposé son efficacité et nombre de grands noms en clament aujourd’hui l’utilité. C’est le cas de Tiger Woods, le célèbre golfeur, de Lebron James, le basketteur américain, d’Arnold Schwarzenegger, bodybuilder également végétalien, ou du tennisman Novak Djokovic, connu pour son alimentation sans gluten, produits laitiers ou sucres raffinés. Stacey Ervin, gymnaste américain de haut niveau, explique quant à lui méditer quinze minutes chaque matin, et trente secondes avant chaque performance afin de visualiser sa routine.
Comment associer sport et méditation ?
Chaque sportif a sa méthode, la base consistant à se concentrer sur un point d’ancrage pour y revenir en douceur sitôt que les pensées dérivent. Le point d’ancrage le plus fréquent est la respiration. Un accompagnement via un site, une application ou même un coach peuvent aider à se lancer. Avec le temps, les pratiquants expérimentés parviennent à méditer seuls, quelles que soient les conditions.
Pour les débutants, toute méditation devrait débuter assis et au calme, sans sollicitations extérieures, le dos droit sans dossier et les mains sur les genoux. La séance peut avoir lieu au réveil, avant ou après le repas, avant ou après l’entraînement. L’élément le plus essentiel n’est pas la durée, mais la régularité : la méditation doit être pratiquée aussi régulièrement que possible pour livrer ses bienfaits et se transformer en réflexe. Mieux vaut cinq minutes quotidiennes que trente hebdomadaires ! Quant à optimiser ses effets, associez-la à une hygiène de vie et à une alimentation équilibrée, d’autant plus essentielles pour la performance sportive.